Groupe Interalcool Rhône Alpes

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Mouchet - colloque

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Colloque du 18 septembre 2015

Le rôle associatif dans le rétablissement :

L’accompagnement du malade et de son entourage :

Yves MOUCHET, Vie Libre

1. l'existant :

Dans nos sections nous prônons :

-     Le partage d'expérience et de vécu.

-     La prise en compte de la souffrance du malade mais aussi de celle des proches.

-     L'écoute par des pairs et l'absence de tout jugement.

-     La resociabilisation du malade et des siens.

-     La promotion du buveur guéri dans puis hors l'association.

-     Le témoignage et la prévention dès qu'on nous en donne l'opportunité.

-     Le militantisme comme une béquille sur le parcours de résilience.

-     Le don de soi et la revalorisation personnelle.

2. Le Groupe Interalcool pour nous, c'est :

-     une partie de notre formation continue.

-     Le plaisir de partager au sein du groupe.

-     Le climat égalitaire et la reconnaissance par les professionnels de nos savoirs empiriques.

-     Apprendre et mieux comprendre auprès d'eux.

-     Développer et renforcer les réseaux déjà existants.

-      Améliorer nos connaissances des structures et possibilités de soin.

-     Des relations amicales fortes et le sentiment d'appartenance à un groupe solidaire.

-     Un  plus indéniable pour favoriser l'accompagnement de nos malades.

3. Les perspectives d'avenir avec de nombreuses difficultés telles que :

-     L'évolution sociétale moderne avec des malades de plus en plus isolés, d'où, pour nous, moins de familles et moins d'adhérents.

-     Un véritable consumérisme associatif avec des malades qui nous quittent dès qu'ils se croient guéris, sans renvoyer l'ascenseur.

-     La crise du monde associatif en général et des difficultés de renouvellement dans une société du "tout ! tout de suite !" où les gens rechignent à tout engagement non
ponctuel.

-     Une nécessité de formation accrue pour répondre à la hausse des poly-toxicomanies.

-     L'attente de politiques plus ambitieuse de l'état pour pouvoir répondre aux nouveaux défis.

-     Envisager par exemple des formations courtes en addictologie dans le cadre des Droits Individuels à Formation.

-     Pourquoi pas un diplôme validant nos acquis pour intervenir dans les écoles et/ou entreprises ?

-     En parallèle je tire un signal d'alarme pour ce qui concerne les associations professionnelles style Amitié, La Poste, car elles sont en train de s'éteindre dans un monde
économique où les systèmes de prévention sont les premiers secteurs touchés par la récession et les économies budgétaires.

-     Sans une prise en compte de la nécessité de survie du monde associatif et d'un soutien gouvernemental appuyé pour nous aider à répondre aux besoins, nous ne serons
bientôt plus que des dinosaures en voie de disparition.

-     Nous avons par chance, encore, des bénévoles dynamiques et motivés mais il est urgent de les reconnaître et d'en favoriser le renouvellement par des mesures incitatives
fortes et significatives pour que nous puissions tous ensemble fêter le cinquantenaire de ce groupe dans 25 ans…

Telle sera ma conclusion que j'aurais souhaitée moins pessimiste, mais la balle reste dans le camp des pouvoirs publics.

En effet depuis trop longtemps nous réclamons vainement des axes politiques ambitieux pour répondre aux 37 milliards d'Euros de dépenses annuellement générées par l'alcool, selon l'INSEE, sans parler des drames humains induits.

ALORS AIDEZ – NOUS ! ! !


Le fil rouge d'Olivier Luge, dessin sur le vif

Mise à jour le Mardi, 17 Novembre 2015 16:20