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Pezet - sexualité ...

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Laurence PEZET, Médecin Addictologue & Sexologue, ELSA de l'Ouest Lyonnais et CSAPA de Vienne

Sexologie, sexualité, addictions

(d'après Diaporama)

 

PLAN

1. La sexologie, le sexologue… (pluridisciplinarité)

2. Rappel sur la fonction sexuelle La double composante physiologique et psychique

3. Les modes excitatoires

4. L’évaluation de la difficulté en sexologie

5. Les  examens paracliniques

6. Les  différents troubles de la sexualité

7. La  prise en charge.

 

a. Sexualité et alcool,

b. sexualité et tabac

c. sexualité et cannabis

d. sexualité et cocaïne

e. sexualité et opiacés

f. sexualité et méthadone

g. sexualité et ecstasy

 

La sexologie, le sexologue, la pluridisciplinarité

Définitions :

  • La sexologie : Etude de la sexualité humaine et de ses troubles.

  • Le sexologue : formations initiales variées :

Médecins : généraliste, Gynécologue, Urologue, Rééducateur, Psychiatre,

Endocrinologues, Andrologue,

Psychologue, Sage-femme, Psychomotricien, Kinésithérapeute, etc..

 

  • Formation universitaire : DU sexualité humaine  ,
  • Non universitaire.

Et :

  • Formations aux pratiques psychothérapiques, et corporelles.
  • Sociétés savantes AIHUS, CLS à Lyon, SNMS, GETI, CIFRE...


Rappel sur la fonction sexuelle

Aspects physiologiques :

 

1. La fonction de l’excitation (bases neurologiques, hormonales et vasculaires) : Système réflexe :

  • Chez lhomme : besoins, système réflexe obligatoire. Erection, éjaculation (parasympathique et sympathique)
  • Chez la femme, besoins, système réflexe, excitation, orgastie.

 

2. Aspects végétatifs (TA, température, pouls, peau, etc).

3. Habiletés corporelles de base :

  • Respiration, Tonus musculaire, Bascule du bassin
  • Rythmes, intensité.

- la circulation de l’excitation : la fluidité,

- La réceptivité, l’intrusivité.

- Les différents modes excitatoires. (4)

 

Les modes excitatoires

1. Archaïque,

2. Archaïco-mécanique, mécanique,

3. Ondulatoire,

4. En vague.

 

Rappel sur la fonction sexuelle : le versant intrapsychique

  • Imaginaire
  • Cognitions,
  • Représentations,
  • Emotions, sentiments,
  • Structure psychique,
  • Fonction de désir,
  • Fonction de plaisir,
  • Sentiment de féminité, de masculinité,
  • Histoire personnelle.

L’évaluation de la difficulté en sexologie

Physiologique et psychologique :

  • Antécédents médicaux, mode vie, traitements, toxiques.
  • Histoire de la difficulté : depuis quand ? Comment ? Etc..
  • Interroger sur le Processus de Sexualisation : histoire de la sexualité.
  • Le mode excitatoire, les habiletés, l’imaginaire, etc...
  • Examen clinique éventuel, général et/ou spécialisé,
  • Les examens paracliniques,
  • Évaluation psychique.

Donc :

Être le plus précis possible :

  • Fréquence du problème, circonstances, variations, ancienneté,
  • Érections de la nuit, masturbation,
  • Qualité de la relation. Etc….

Il peut falloir plusieurs rendez-vous avant que le diagnostic puisse être posé clairement….

Les examens paracliniques

  • Peu nombreux et non systématiques.

Biologiques :

  • bilan de base (glycémie, NF, etc…)
  • Testostéronémie  Totale et Biodisponible.
  • Et si la T Biodisponible est abaissée : doser Prolactine, TSH, FSH, LH, et THBG.

Tests : caverject, doppler, EMG, phléthysmographie p.n. (spécialiste)

PLUS : les examens indiqués par l’état de santé du patient

 

La prise en charge

Pluridisciplinaire, importance du travail en réseau.

Traitements médicaux :

1. Troubles de l’érection :

  • IPDE5 (viagra®,cialis®,lévitra®)
  • CI absolues: dérivés nitrés et poppers.
  • Différents dosages. Ponctuel ou traitement de fond.
  • Injections intracaverneuses,
  • pompes à vide.

Chirurgie : prothèses péniennes (rares)

2. Troubles hormonaux avérés : troubles libido

  • selon bilan : Testostérone : orale, injectable,  gel, patch.
  • (Pantestone®, androtardyl, androgel)
  • Parlodel (USA)

 

La prise en charge à base corporelle :++ utilisée.

  • A.Sexo®corporelle,  Masters et Johnson,
  • Thérapies comportementales, relaxation, Sophrologie., Bioénergie, Gestalt,  Ostéo. Etc…

 

La prise en charge psychothérapeutique :

  • Psychothérapie Individuelle, de Couple,
  • analytique, systémique, comportementales, etc…)
  • Groupe : rare.

 

Troubles du désir féminin :   à l’étude

  • Androgènes : chez femmes ménopausées et opérées.
  • Pour Ejaculation précoce :
  • Déroxat®, peut être prescrit.
  • la Dapoxétine, va  arriver sur le marché en France.

Et toujours :

  • Importance d’associer une prise en charge sexologique complémentaire.

 

Troubles de la sexualité

Chez l’homme :

  • troubles de la libido : abaissée, plus rarement augmentée,
  • Baisse du désir sexuel  en général ou contextuel (anaphrodisie)
  • Troubles de l’érection,
  • Éjaculation précoce,
  • Éjaculation retardée,  anéjaculation.

Douleurs,

  • Troubles de l’orgasme.

 

Chez la Femme :

  • Troubles du désir,
  • Difficulté  à l’excitation,
  • Anorgastie, Anorgasmie,
  • Dyspareunies (douleurs à la pénétration)
  • Vaginisme : (contracture réflexe des muscles périvaginaux –imp pénétration)

Et aussi :

Troubles de l’identité et du genre :

  • transsexualisme,
  • Hermaphrodisme,
  • Transvestisme,
  • Paraphylies, perversions,
  • Addictions,
  • Autres….

Sexualité et alcool

Classiquement :

Phase 1 :

  • désinhibition  (facilite la rencontre) +
  • + excitation : H : érection  +

F : vasocongestion +

  • retarde l’éjaculation (myorelaxant) +
  • + réceptivité : F +

Mais aussi :

  • prise de risques (H et F) -
  • agressions, abus -

 

Phase 2 :

  • baisse de libido (H et F)  –
  • patient isolé dans le produit -
  • impuissance H -
  • vasocongestion F  -

Et :

- prise de risques,

- agressions, abus.

Peu  d’études sur ces questions.

 

Phase du sevrage :

  • Calme plat…  de quelques semaines à quelques mois…
  • Attention aux traitements psychotropes, anti hta,
  • Et autres comorbidités.

 

Conduite à tenir :

  • Informer, évaluer.
  • Bilan hormonal  éventuel (H)
  • maintenir une fonctionnalité.
  • Si besoin : Ipde5 (H), sexothérapie (H et F).
  • Pour prévenir les dysérections, qui vont augmenter avec l’âge.

 

Sexualité et tabac

  • Favorise les dysérections.

  • Mécanisme : Baisse de l’oxygénation des tissus, Diminution du diamètre artériel.
  • + 24 % de dysérections chez fumeurs de moins d’ 1 paquet /j
  • + 40 %  de dysérections chez fumeurs de plus d’1 paquet/j
  • Les dysérections sont prédictives d’accidents cardiovasculaires.
  • Donc tenir compte du tabagisme dans la prise en charge des difficultés sexuelles.

 

Sexualité et cannabis

Effets variables selon les individus,

  • Soit, aucun effet,
  • soit, stimulant : désir, plaisir,
  • Levée des inhibitions, augmentation des perceptions sensorielles, et favorise la relation à l’autre. Dilution du temps +
  • soit, inhibant. Dont baisse de la libido.
  • Modifications endocriniennes ?
  • Effets sur la fertilité connus.

 

Sexualité et cocaïne

  • Augmente le désir sexuel, par effet central +
  • Facilite l’excitation S, renforce l’érection +
  • Et la sensation orgasmique +
  • Effets locaux vasoconstricteurs +

Mais :

  • Peut retarder l’éjaculation,
  • Et diminuer la sensation de plaisir (h et f)

 

Chez la femme : si consommation régulière :

  • irrégularités  menstruelles,
  • galactorrhée, aménorrhée, anorgastie.

 

Chez l’homme :

  • Effets tardifs après l’arrêt, possibles,variés.
  • (troubles de libido, érectiles  etc...)
  • Effets locaux vasoconstricteurs : risques de nécrose des muqueuses génitales.

 

Enfin, les effets centraux entraînent :

  • sentiment de toute -puissance, hyperactivité, hypervigilance.
  • Partenaires multiples  et risques infectieux.

 

Sexualité et opiacés

  • Variable selon les individus en début de consommation :

Soit :

  • favorisent le lâcher–prise, l’excitation S, l’hypersexualité,
  • Retarde l’éjaculation. (+ chez H jeune) effet sur la  musculature lisse.

Soit :

  • inhibent.

Soit :

  • Permettent  de supporter (f)

Ensuite : baisse de libido assez généralisée.

 

Aspects endocriniens :

  • Action des opiacés sur : FSH,  LH, diminution de la testostéronémie.
  • effet possible : Diminution de la libido.
  • augmentation de la prolactine possible.
  • Mais interactions avec isolement  dans la toxicomanie et autres produits

 

Sexualité et méthadone

Effets des opiacés sur la sphère endocrinienne, variables :

  • Tenir compte de la structure psychiatrique,
  • Des traitements psychotropes dont neuroleptiques, antidépresseurs, qui diminuent voire inhibent totalement la libido.
  • Neuroleptiques: attention à prolactine.

 

Sexualité et buprénorphine

Peu d’effets – ou +

 

Sexualité et ecstasy

  • La pilule de l’amour….
  • Stimulation du plaisir, de l’éveil, /sommeil, des émotions, de l’excitation sexuelle.
  • Effet sur neurotransmetteurs :dopa, nora, sero.
  • ourt dans le temps.

 

En résumé

  • Prendre le temps d’évaluer précisément,
  • Prévention des troubles de l’érection,
  • Travailler en réseau et demander avis spécialisés.

 

CSAPA Contact  Vienne: 04 74 78 07 80

Hôpital de l’Arbresle: 04 74 01 68 63

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Mise à jour le Lundi, 02 Janvier 2012 17:31